En bref : • Certains aliments altèrent l'efficacité des médicaments : le thé vert réduit l'absorption du fer, le curcuma amplifie l'effet des antidiabétiques et le pamplemousse augmente dangereusement les concentrations de nombreux médicaments dans le sang. • L'application Eat's OK, créée par un pharmacien, permet de gérer les interactions entre aliments et médicaments grâce à un profil personnalisé qui guide les choix alimentaires et planifie la prise des traitements. • Malgré les bénéfices potentiels d'une alimentation adaptée aux traitements médicaux, les aliments spécifiques recommandés ne sont pas pris en charge par l'Assurance maladie ni les mutuelles. |
Vous prenez des médicaments régulièrement et vous ignorez que votre thé vert matinal pourrait en perturber l’efficacité ? L’application Eat’s OK, créée par un pharmacien, pourrait bien changer votre quotidien. Saviez-vous qu’une simple clémentine pourrait transformer votre traitement en cocktail risqué ? Les interactions médicamenteuses ne sont pas à prendre à la légère.
Sommaire
Ces aliments qui peuvent contrarier vos traitements
Figure-vous que ce que vous mangez peut réellement saboter l’effet de vos médicaments. Incroyable, non ? Et pourtant, c’est une réalité scientifique solide.
Le thé vert, par exemple. Délicieux, antioxydant, plein de vertus… mais terriblement efficace pour réduire l’absorption du fer que vous prenez en comprimés. Résultat ? Vous avalez consciencieusement votre supplément de fer pendant que votre thé travaille discrètement contre lui.
Plus surprenant encore : certains aliments peuvent amplifier l’effet de vos médicaments. Prenez le curcuma, cette épice dorée vantée pour ses bienfaits. Combiné à des antidiabétiques, il peut provoquer une chute brutale de glycémie. Pas exactement ce que vous recherchiez en saupoudrant votre poulet, n’est-ce pas ?
Ces fruits innocents qui cachent bien leur jeu
J’ai découvert récemment que le pamplemousse – oui, ce fruit que beaucoup considèrent comme le champion des régimes – est en réalité un véritable trouble-fête pharmacologique. Il contient des substances qui bloquent une enzyme digestive essentielle pour métaboliser de nombreux médicaments.
Résultat ? Votre anti-cholestérol, votre traitement cardiaque ou immunosuppresseur reste plus longtemps dans votre sang, à des concentrations potentiellement dangereuses. Un simple jus de pamplemousse au petit-déjeuner peut ainsi transformer votre dose thérapeutique en quasi-surdosage. Effrayant, quand on y pense.
Aliment | Médicaments concernés | Effet potentiel |
---|---|---|
Pamplemousse | Anti-cholestérol, antiarythmiques, immunosuppresseurs | Augmentation des concentrations sanguines (risque de surdosage) |
Thé vert | Fer par voie orale | Réduction de l’absorption du fer |
Curcuma | Antidiabétiques | Potentialisation de l’effet hypoglycémiant |
Eat’s OK : l’application qui met de l’ordre dans votre assiette
Bon, soyons honnêtes, personne ne va mémoriser toutes ces interactions. C’est là qu’intervient Eat’s OK, une application imaginée par Grégory Guilbert, docteur en pharmacie et fondateur de Pharmacodietetics.
Le concept est simple mais brillant : vous créez votre profil personnel avec vos traitements en cours, et l’application vous guide dans vos choix alimentaires. Elle vous indique ce qui est compatible, ce qui ne l’est pas, et même ce qui pourrait améliorer votre état de santé.
J’ai discuté avec Marie, 58 ans, sous traitement anticoagulant depuis son AVC l’an dernier. « Avant, je vivais dans l’angoisse à chaque repas. Maintenant, l’appli me rappelle quand prendre mon médicament et m’alerte si je scanne un produit incompatible au supermarché. Ça a changé ma vie ! »
L’application permet aussi de planifier la prise de vos médicaments. Vous savez, ces moments où l’on se demande, perplexe : « Est-ce que j’ai pris ma pilule ce matin? » Un problème définitivement résolu.
La petite déception côté portefeuille
Malheureusement – et c’est là le bémol – ni l’Assurance maladie ni les mutuelles ne prennent en charge les aliments spécifiques qui pourraient vous être recommandés pour améliorer votre santé. Même avec une ordonnance en bonne et due forme, votre panier « santé » restera à vos frais, tout comme vos compléments alimentaires.
C’est frustrant, surtout quand on sait que certains régimes alimentaires adaptés pourraient, à terme, réduire votre consommation de médicaments. Mais Rome ne s’est pas faite en un jour, comme on dit.
En conclusion : mieux vaut prévenir que guérir
Alors voilà, j’espère que cette petite plongée dans le monde des interactions alimentaires vous aura éclairé. Vous ne regarderez plus jamais votre assiette de la même façon, n’est-ce pas ? Et si cette application pouvait éviter ne serait-ce qu’une hospitalisation due à une mauvaise interaction, ne vaudrait-elle pas tout l’or du monde ? Qu’en pensez-vous : la technologie peut-elle vraiment nous aider à être les meilleurs alliés de notre propre santé ?