En bref : • Le réchauffement climatique a doublé la mortalité liée aux températures extrêmes chez les plus de 65 ans entre 1990 et 2023, avec 50 000 décès en Europe l'an dernier. • Les canicules provoquent déshydratation et aggravation de maladies chroniques, tandis que les inondations engendrent maladies cardiovasculaires et contaminations bactériennes. • Les assureurs santé commencent à intégrer le risque climatique dans leurs calculs actuariels, ce qui pourrait entraîner une hausse des cotisations à terme. • Les experts appellent à une action rapide des gouvernements et industries polluantes pour réduire les émissions de CO2 avant que les systèmes de santé ne soient submergés. |
Le corps humain face aux extrêmes climatiques
Figure-vous que notre corps n’est pas vraiment conçu pour supporter ces nouvelles températures extrêmes. Et ça, les assureurs l’ont bien compris !
La canicule, ce tueur silencieux qui inquiète les assureurs
Les chiffres font froid dans le dos. La mortalité liée aux températures extrêmes a doublé entre 1990 et 2023 chez les personnes de plus de 65 ans. Rien qu’en Europe, 50 000 décès ont été attribués aux épisodes caniculaires l’année dernière. Cinquante mille ! C’est l’équivalent d’une petite ville qui disparaît en quelques mois.
J’ai discuté avec un médecin urgentiste qui m’expliquait que pendant les canicules, les services d’urgence débordent littéralement. « On voit des déshydratations sévères, des aggravations brutales de maladies chroniques, surtout chez les personnes âgées ou fragilisées. Et ces situations étaient rares il y a 20 ans. » Vous imaginez l’impact sur les remboursements de soins ?
Les inondations : un cocktail pathogène imprévu
Les inondations, ce n’est pas que des meubles ruinés et des voitures à la casse. C’est aussi un véritable enjeu sanitaire qui pèse lourdement sur notre système de santé.
L’Institut national de santé publique du Québec a mis en lumière un lien direct entre les inondations et l’augmentation des maladies cardiovasculaires. Sans parler des problèmes d’hypertension et de diabète qui s’aggravent quand les patients n’ont plus accès à leurs traitements réguliers.
Et puis, il y a l’eau. Cette eau souillée qui contamine les réseaux d’eau potable et provoque des épidémies de gastro-entérites ou pire encore. Sans oublier l’impact psychologique : après avoir tout perdu, les troubles anxieux et dépressifs explosent.
Impact climatique | Conséquences sanitaires | Coût pour les assurances |
---|---|---|
Canicules | Déshydratation, AVC, aggravation des maladies chroniques | Hausse des hospitalisations d’urgence |
Inondations | Maladies cardiovasculaires, contaminations bactériennes | Soins prolongés, antibiotiques, suivi psychologique |
Pollution de l’air | Problèmes respiratoires, allergies aggravées | Traitements chroniques coûteux |
L’appel à l’action pour limiter la casse
Marina Romanello, qui coordonne le rapport publié dans The Lancet, ne mâche pas ses mots : « Le temps perdu coûte des vies humaines. » Elle exhorte les gouvernements et les industries polluantes à agir rapidement pour réduire les émissions de CO2.
C’est un peu comme si nous étions dans une baignoire qui déborde. On peut éponger tant qu’on veut (soigner les malades), mais si on ne ferme pas le robinet (réduire les émissions), on finira noyés. Et nos systèmes d’assurance santé avec nous.
Un médecin spécialiste en santé environnementale m’expliquait récemment : « Nous sommes en train de créer les conditions sanitaires parfaites pour une tempête parfaite. Nos systèmes de soins n’ont jamais été conçus pour faire face à ces nouvelles réalités climatiques. »
Des assureurs qui commencent à transpirer
Derrière les chiffres et les rapports scientifiques, il y a une réalité économique implacable. Les assureurs santé vont devoir intégrer ce nouveau facteur de risque dans leurs calculs actuariels. Et vous savez ce que ça signifie ? Potentiellement des hausses de cotisations à terme.
J’ai pu échanger avec un actuaire travaillant pour un grand groupe d’assurance qui préfère rester anonyme : « On commence tout juste à modéliser l’impact du changement climatique sur nos portefeuilles santé. C’est un territoire inconnu, mais les premières projections sont… inquiétantes. »
Et maintenant, on fait quoi ?
Vous voyez, notre petite santé et notre porte-monnaie sont intimement liés à la santé de notre planète. C’est dingue comme tout est connecté, non ? Alors que faire ? Attendre que la prochaine canicule nous envoie aux urgences, ou exiger collectivement des mesures concrètes pour limiter ce réchauffement qui nous coûte déjà si cher ? J’aimerais bien connaître votre avis sur la question…