En bref : • Si vous tombez malade pendant vos congés, vous ne pouvez pas les récupérer selon le Code du travail (sauf exceptions dans certaines conventions collectives). • En revanche, une maladie survenant avant les congés prévus donne droit à un report intégral de ces derniers. • Les congés reportés pour cause de maladie doivent être utilisés dans un délai de 15 mois maximum. • En cas de refus de report par l'employeur dans une situation légitime, le salarié peut réclamer des dommages et intérêts. • Pour faire valoir ses droits, il est essentiel de conserver tous les justificatifs médicaux et d'effectuer les demandes de report par écrit. |
L’été approche et avec lui la promesse de congés bien mérités. Mais parfois, le destin s’amuse à nous jouer des tours sous forme de grippe estivale ou de gastro-entérite surprise. Que se passe-t-il alors pour vos jours de congés si précieux ? Les règles sont plus complexes qu’on ne l’imagine… Selon le Code du travail, tout dépend du timing !
Sommaire
Quand la maladie frappe pendant vos congés : la douche froide
Figure-vous que si vous tombez malade en plein milieu de vos vacances à la plage, c’est la double peine. Non seulement vous êtes cloué au lit avec 39 de fièvre, mais en plus, vous ne pourrez pas récupérer ces jours de congés gâchés.
La loi est formelle sur ce point : pas de report possible si la maladie survient durant les congés déjà posés. Dur, non ? J’ai un ami qui a attrapé une otite carabinée le deuxième jour de ses vacances en Corse l’été dernier. Résultat ? Cinq jours d’antibiotiques et zéro possibilité de prolonger son séjour pour compenser.
Les exceptions qui font plaisir
Bon, soyons honnêtes, tout n’est pas perdu. Certaines entreprises sont plus généreuses que la loi ! Dans ma précédente boîte, la convention collective prévoyait un système de « récupération maladie » pendant les congés d’été. Il suffisait de fournir un certificat médical, et hop, les jours étaient recrédités.
Ces entreprises mettent parfois en place une contre-visite médicale. On les comprend… Étrange comme certains collaborateurs tombent systématiquement malades le dernier jour des vacances, vous ne trouvez pas ?
Tomber malade avant les congés : là, vous avez des droits !
En revanche, si vous êtes en arrêt maladie juste avant votre départ prévu, c’est une autre histoire. La loi vous protège. Vous avez droit au report complet de vos congés. C’est logique : comment profiter de vacances reposantes quand on sort tout juste d’une convalescence ?
Je me souviens d’une collègue qui devait partir quinze jours en Grèce. Trois jours avant, appendicite fulgurante ! Opération, arrêt de travail… mais elle a pu reporter l’intégralité de ses congés trois mois plus tard. Et franchement, les îles grecques en septembre, c’est encore mieux qu’en plein été.
Attention au délai de péremption
Un petit détail important : vous avez 15 mois pour utiliser ces congés reportés. Passé ce délai, ils s’évaporent comme neige au soleil. Votre employeur doit vous informer de cette période de jouissance dès votre retour d’arrêt maladie.
Si jamais votre contrat se termine avant que vous n’ayez pu prendre ces congés reportés, pas de panique ! Vous aurez droit à une compensation financière.
Situation | Droit au report | Délai d’utilisation |
---|---|---|
Maladie pendant les congés | Non (sauf convention collective spécifique) | Non applicable |
Maladie avant les congés | Oui, report intégral possible | 15 mois maximum |
Quand l’employeur refuse le report : vos recours
Parfois, certains employeurs font la sourde oreille face à une demande de report légitime. Dans ce cas, vous pouvez réclamer des dommages et intérêts. La jurisprudence est plutôt favorable aux salariés sur ce sujet.
J’ai connu un DRH qui répétait toujours : « Un salarié malade avant ses congés a plus de droits qu’un salarié malade pendant ses congés. » Une phrase simple qui résume parfaitement la situation.
Comment faire valoir vos droits ?
Si vous vous retrouvez dans cette situation, conservez précieusement tous vos justificatifs médicaux. Envoyez toujours vos demandes de report par écrit (mail avec accusé de réception ou lettre recommandée). Et n’hésitez pas à consulter les représentants du personnel si vous rencontrez des difficultés.
Vous savez quoi ? La plupart du temps, un simple rappel de la loi suffit à débloquer la situation. Les entreprises préfèrent éviter les conflits sur ces sujets bien encadrés juridiquement.
Le mot de la fin
Alors, prêt à affronter les aléas de santé qui pourraient perturber vos congés d’été ? J’espère que vous n’aurez jamais à mettre en pratique ces conseils… Mais si le sort s’acharne, au moins vous saurez où vous mettez les pieds. Et vous, avez-vous déjà vécu cette situation délicate entre maladie et congés ? Comment cela s’est-il résolu dans votre entreprise ?